Toutous Par-Ici, Matous Par-La

Sans compter les quadrupèdes résidant en fourrière (soit plus de 38000 chiens et près de 28000 chats dans ce cas en 2001), les petits compagnons mis en pensions ou séjournant dans les commerces d’animaux, ou encore les chiens et chats errants, le nombre déclaré des premiers et des seconds s’élève respectivement à 1064000 et 1675000. Bien que dans les trois régions, le nombre de chats dépasse celui des chiens, c’est à Bruxelles que cette différence est la plus marquée avec presque trois matous pour un toutou. Par rapport aux pays limitrophes, la population canine et féline est plutôt bien représentée puisque nous devançons les Pays-Bas où l’on dénombre 9,4 chiens pour 100 habitants, le Royaume-Uni avec 10,2 ou encore l’Allemagne franchement moins accro avec seulement 5,7 chats pour 100 habitants. Itou côté matous : la moyenne belge de 16,3 passe à 14,4 chez les Hollandais, 12,5 pour les Britanniques et 8,4 en ce qui concerne les voisins allemands. Parmi les explications avancées par les analystes de l’enquête, quant au nombre relativement élevé de chiens dans notre pays, on évoque « la pléthore de maisons isolées, dont un grand nombre dans un environnement suburbain ou rural » justifiant la présence d’un chien de garde, avant l’envie d’un animal de compagnie. Si l’on observe la présence de ces petits compagnons au sein des ménages, on constate pourtant que les couples mariés, avec ou sans enfants, détiennent plus souvent un animal de compagnie, chien ou chat, que les personnes seules, mais moins souvent toutefois que les couples non mariés ou que les familles monoparentales.

Enfin, s’il n’est pas étonnant de lire que les ménages à revenus plus élevés bénéficient plus souvent de cette petite compagnie que les ménages à revenus plus faibles, c’est paradoxalement parmi ces derniers que le nombre d’animaux détenus est souvent plus élevé. Il n’est pas rare que l’on compte plus de 4 chiens dans certains ménages aux revenus plus modestes.

Reste à savoir quelle est la somme dépensée pour Billy, Tom, Bébert ou Spirou : pour un ménage wallon dit « moyen », ce poste incluant la nourriture destinée à l’ensemble des animaux domestiques s’élevait à 141 euros, soit un montant largement supérieur à celui des ménages flamands et bruxellois qui s’en tirent avec des sommes d’environ 80 euros. Chiens et chats sont-ils moins gras pour autant ? L’enquête ne le dit pas.