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Les Vacances

lundi 13 mai 2002, par CatChat

Mettre son ami à poils, à plumes ou à écailles en pension ne s’improvise pas. Mieux vaut réserver un gardiennage fiable et montrer patte blanche pour les certificats de vaccination.

L’amour pour un animal de compagnie comprend hélas trop souvent deux époques : l’adoption où il est chéri et les vacances où il est encombrant. Cette année, Titi le lapin ou Helmut le teckel contempleront-ils du bord de la route la voiture des maîtres s’éloigner vers la mer ? Ou iront-ils eux aussi en pension complète ? Souvent, le scénario le plus heureux l’emportera. Seulement voilà, la garde d’Helmut et Titi, ça se prépare. Pour les périodes de vacances scolaires, il faut s’y prendre au moins deux mois à l’avance, insistent les responsables de chenils et chatteries contactés, souvent débordés en été, à l’instar des refuges SPA (Société protectrice des animaux). Si les centres d’accueil ne manquent pas, la qualité des services et les prix varient beaucoup.

Un bon gardiennage répond à plusieurs critères qui correspondent aussi à des exigences légales (Ordonnance sur la protection des animaux, OPAn). Au-delà d’un certain stade d’activité, l’amour des animaux ne suffit plus pour s’improviser gardien. Le métier est reconnu aujourd’hui par un Certificat fédéral de capacité (CFC), obtenu après trois années de formation. « Bien sûr, on tolère les personnes qui, par exemple, possèdent trois ou quatre chats et acceptent d’en garder quelques autres pendant les vacances », nuance le Neuchâtelois Pierre-François Gobat, représentant des vétérinaires cantonaux et membre du comité de l’Association romande du gardiennage d’animaux. Pour les animaux domestiques répandus et dans la limite du raisonnable, l’activité ne pose pas de problèmes. Cependant, même s’il en a l’autorisation, celui qui s’improvise gardien devra s’annoncer à un vétérinaire. » Titi et Helmut pourraient donc aussi bien rejoindre la ménagerie de Madame Lavoisine, serviable sédentaire qui choie déjà Toutankhamon le siamois et Ajax, son jovial hamster. Nos compères, en revanche, voisineraient sans doute péniblement avec d’autres types d’animaux tels que Kâ le boa constrictor de M. Legothic.

Sous surveillance

Si la formulation de la loi concernant la détention des animaux demeure parfois floue, elle se montre très précise dans la délimitation de l’espace individuel jugé indispensable à l’animal. « Un chat de moins de 4 kilos devra au minimum bénéficier de 3000 cm2 de cage et une hauteur d’au moins 50 cm », rappelle Pierre-François Gobat. Au-delà de 4 kilos, le minimum est de 5000 cm2 pour un chat. « Ce qui est peu », note au passage le vétérinaire cantonal. Pour les chiens, la loi définit six catégories de poids auxquelles correspondent des espaces minimaux de box (échelonnés de 2 à 4,3 m2). Ces chiffres se présentent comme des garde-fous contre la tentation en période estivale de faire d’un centre d’accueil d’animaux un univers concentrationnaire et lucratif. Instance ultime de contrôle : les visites de vétérinaires sur les sites.

Les prix du gardiennage, secteur d’activité très libéral, varient beaucoup. Il n’y a pas de tarifs référentiels. Mais on peut évaluer des moyennes pour les animaux les plus courants. La plupart du temps, le forfait journalier inclut le gîte, le couvert, la promenade et les soins divers (brossage, taille des griffes, administration de médicaments, etc.). Le câlin n’est pas un extra. Cependant, si le cadre légal est respecté, il convient de se pencher sur d’autres détails. Le respect des normes, spatiales notamment, n’exclut pas une possible promiscuité. Et il faut s’inquiéter du nombre de gardiens par rapport à la quantité de pensionnaires prévus. La formulation de la loi - « sortie quotidienne en plein air » ou « alimentation, soins et logement appropriés », par exemple - est sujette à interprétation. Dès lors, le bon sens doit mettre la puce l’oreille : une seule personne ne peut s’occuper de 50 chiens par exemple, mais la tâche n’est pas insurmontable pour trois gardiens. Ceux-ci veilleront à maintenir à distance des animaux qui ne s’entendent pas. Enfin, certaines pensions offrent des heures de dressage en appoint. Cette gardienne avertit cependant : « Ce service coûte souvent cher et ne sert à rien. »

Les propriétaires doivent aussi se montrer responsables en se présentant avec un carnet de vaccination à jour de l’animal (les rappels sont généralement annuels) et se méfier des pensions qui ne demandent pas à le voir. « Compte tenu de la promiscuité en refuge, insiste Pierre-François Gobat, les animaux peuvent se contaminer rapidement. Aussi, ce détail me semble plus important que le prix. » Un vrai professionnel doit savoir reconnaître un animal malade et lire un carnet de vaccination. Ce faisant, il se met partiellement à l’abri de plaintes - « récurrentes » - de propriétaires qui ont retrouvé leur Titi bien mal en point.

Mis à part le tout-venant, il y a les bébêtes exotiques. Ici, la législation suisse est plus pointue - pionnière dit-on - et distingue entre animaux sauvages dont la détention est autorisée aux non-professionnels bénéficiant d’un permis (autruches, manchots, pélicans, rapaces, crocodiles, varans, salamandres géantes, serpents venimeux ou non, etc.) et autres animaux « dont la garde est extrêmement difficile » et limitée aux spécialistes (ornithorynques, koalas, tatous géants, iguanes marins, etc.). Pour la première catégorie, la garde sera le plus souvent confiée à un zoo, un vivarium ou à des membres de club (amateurs de serpents ou d’araignées par exemple) possédant l’infrastructure indispensable à la garde.

Sauvages ou domestiques, les animaux en détention n’ont pas choisi leur sort. La loi parle pour eux, puisqu’il ne leur manque que la parole.


Source : L’Hebdo

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