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Le chat, un malade digne et discret

lundi 23 juin 2003, par CatChat

Ce qu’il y a d’assez cocasse avec les enfants le moindrement futés (et comédiens de nature sans avoir jamais mis les pieds au Conservatoire !) c’est qu’ils ne sont jamais avares de larmes au moindre bobo. Au risque, parfois, d’en rajouter un peu, histoire de se faire dorloter par maman et d’être dispensés du même coup de devoirs ou autres menues corvées domestiques.

Avec les chiens de race microscopiques généralement trop choyés et qui comprennent eux aussi bien vite la combine, on retrouve parfois semblable comportement, puéril et malicieux à la fois, devant la maladie. Ainsi donc, un caniche nain et fin finaud, à peine remis de sa boiterie, claudiquera-t-il volontiers à l’occasion, histoire de capter l’attention et d’attirer votre sympathie. Les grands toutous par contre, s’ils semblent plus stoïques, silencieux et raisonnables sous la douleur, montreront de par leur manque d’entrain, leur mine défaite et leur queue basse que rien ne va plus, oui vraiment.

Chez les chats, animaux plus dignes et beaucoup plus discrets (exception faite du siamois dangereusement expressif et volubile), la maladie, tout au début en tout cas, et même à un stade assez avancé, reste un phénomène souvent discret et silencieux. Cette espèce du genre nocturne qui passe une bonne partie de sa journée à roupiller, et qu’on ne sort pas en laisse de routine, risque de masquer pudiquement et trop longtemps un petit comme un gros bobo, voire un petit ou un gros besoin. Si bien que c’est souvent en catastrophe et dans un état désespéré que les maîtres finissent par consulter pour un blocage de vessie, une anémie grave ou une septicémie avancée.

Certains signaux pourraient pourtant leur mettre un peu plus tôt la puce à l’oreille. Ainsi donc, la mine basse de minet accompagné d’un manque d’entrain ; un poil terne et feutré ; un regard vitreux, avec cette posture typique en sphynx, tête basse.

Comme tout premier élément de diagnostic, le thermomètre reste sûrement, tant pour les enfants que pour les animaux domestiques, le pivot de la médecine familiale traditionnelle. En prenant la température (rectale, bien sûr) vous saurez si Gros Minet vous fait une petite fièvre (plus de 40 degrés) causée, qui sait, par une infection. Ou, au contraire, une hypothermie (sous les 37 degrés), la normale féline se situant autour de 38,3 degrés.

Mais le plus souvent, avec les chats, les symptômes demeurent trompeurs et équivoques : le matou qui fait des allers-retours sans fin sur sa litière et force désespérément, tout en implorant les cieux (c’est-à-dire le plafond de la salle de bains), aurait sans doute davantage besoin d’un déblocage urinaire que d’un puissant laxatif. Médication pour laquelle les maîtres vigilants ont toujours la cuillère à soupe aussi facile et généreuse que nos grands-mères l’huile de ricin ! Un appétit boulimique depuis des mois, accompagné d’une perte anormale de poids, mais sans exercices excessifs ni problèmes existentiels particuliers, pourrait trahir de l’hyperthyroïdisme. C’est-à-dire une thyroïde exacerbée qui tourmente assidûment minet et lui fait brûler anormalement ses calories.

Parfois, il suffira de vérifier la couleur des muqueuses en tirant légèrement sur la paupière inférieure : son aspect jaunâtre est typique d’un ictère, lequel pourrait suggérer un problème hépatique. Dans ce cas, le pavillon des oreilles deviendra lui aussi tout jaune. Les muqueuses peuvent, au contraire, s’avérer pâlottes, trahissant, avec des signes d’abattement, une infestation sanguine par un micro-organisme du genre Hemobartonella felis, lequel détruit les globules rouges.

Une des maladies du système digestif des plus courantes chez les chats réside sûrement dans l’absorption de corps étrangers (aiguilles à coudre, élastiques, papier d’aluminium...). Ainsi donc, si minou vomit une substance blanche et spumeuse, projette violemment ses aliments à bonne distance juste après avoir mangé, tout en ayant encore de l’appétit, sans doute a-t-il avalé un objet qui ne passe pas. En cherchant attentivement sous sa langue au niveau du frein, vous pourriez alors découvrir un fil, les chats adorant jouer avec les bobines et les pelotes.

Observer attentivement son chat reste encore la meilleure façon de détecter les prémices des petits et gros bobos. Pour cette bonne raison, mieux vaut ne pas avoir trop de minous chez soi. Au risque de se perdre en conjectures en matière de caca ou de pipi qui se fait désespérément attendre...

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