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En Finir Avec Son Chat Pitre

dimanche 27 juillet 2003, par CatChat

Le chat est le meilleur ami de l’écrivain, tant qu’il s’abstient de trottiner sur le clavier de l’ordinateur.

Le passage du chat sur les touches a pour effet de générer un texte parasite, que les anglophones appellent synthétiquement « cat typing ». Pour un passage de droite à gauche, cela donne : « ; ; ;yhtc vvvz < w ». Ou de gauche à droite : « azzs vfujil ;/m » ­ tests réalisés avec un vrai chat, moyennement consentant. L’embêtant est que ces entrées de texte se produisent généralement en l’absence de l’esclave du chat, parti boire ou pisser un coup. Aussi les écrivains et autres utilisateurs de PC se réjouiront-ils d’apprendre qu’un inventeur américain a conçu un logiciel capable de détecter et de bloquer quasi instantanément le « cat typing ». Ce programme, baptisé PawSense, vaut 20 dollars. Mais les vaut-il vraiment ? Sauf cas d’extrême confusion mentale, ou de littérature très expérimentale, le « cat typing » se repère assez aisément à la relecture. C’est pourquoi Chris Niswander, auteur de PawSense, avance un argument supplémentaire : les patounes du chat auraient une singulière aptitude à trouver les combinaisons de touches qui plantent l’ordinateur. Au risque de faire perdre tout le texte intelligible tapé depuis la dernière sauvegarde. Et puis le logiciel a aussi une fonction éducative : dès qu’il repère du « cat typing », il active une alarme sonore très désagréable. Cela dégoûte rapidement le chat des claviers, paraît-il. Enfin, en cas d’alerte au chat, l’écran du PC affiche en grosses lettres capitales le message « CAT-LIKE TYPING DETECTED », ce qui donne à l’utilisateur le sentiment gratifiant d’être aux commandes d’une centrale nucléaire dans un film de série B.

PawSense veille en analysant la dynamique des touches et leurs combinaisons. L’humain et le félin ont des façons très différentes d’actionner un clavier. L’informatique est capable de les reconnaître, « dès la première ou la deuxième foulée du chat ». Un cas cependant doit affoler l’ordinateur : comment distinguer le chat vautré sur le clavier de l’écrivain effondré sur son oeuvre ? Ils ont des « signatures » clavières identiques : un gros paquet de touches enfoncées simultanément et durablement. Dans le fond, peu importe : le signal d’alarme fera fuir l’un, ou réveillera l’autre.

L’autre meilleur ennemi de l’écrivain est le bébé, pour des raisons similaires (plus quelques autres). C’est pourquoi Chris Niswander travaille à un BabySense. En attendant, l’inventeur conseille de tester PawSense avec la progéniture. Il se pourrait que ça marche aussi. Le bébé qui tape franchement, avec les mains bien à plat ­ à la manière du regretté Thelonius Monk, pianiste inventif ­ a des chances de passer pour un chat. Les autres, qui tapent avec deux doigts comme papa, sont irrécupérables pour l’instant. Autant les tenir éloignés de l’oeuvre en chantier.

Ainsi débarrassé des chats et des bébés, l’écrivain pourra se remettre au travail, hélas.

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