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Chaneins : Les Chats Interdits De Cite ?

mercredi 20 août 2003, par CatChat

Il ne fait vraiment pas bon être chat dans cette petite cité du Val de Saône. L’hécatombe continue chez les matous de Muriel Baury et une autre personne du village vient de porter plainte pour les mêmes raisons.

L’ancienne assistante vétérinaire croyait dur comme fer que " la médiatisation " de son affaire (voir notre édition du 9 juin), aiderait à sa résolution. Que nenni ! Elle explique : « Depuis la parution de l’article, Maud et Igor ont disparu, et Dune est venue mourir chez moi, dans les dépendances. Comme j’avais le cadavre de la chatte, je l’ai fait autopsier à la clinique vétérinaire de Chatillon-sur- Chalaronne. Résultat : empoisonnement par absorption massive d’anticoagulant ».
Et si l’animal avait ingéré des rats eux-mêmes victimes de ce produit ? « Non », répond sans hésiter Muriel Baury : « La clinique a été formelle. Les doses étaient trop importantes pour provenir de rats que Dune aurait mangés ».

Des gens excédés

Bien entendu, Muriel Baury a une nouvelle fois rendu visite aux gendarmes de Saint-Trivier-sur-Moignans, en charge de l’affaire, et elle a à nouveau alerté la Fondation Brigitte Bardot avec envoi du double du rapport d’autopsie.
Du côté de la mairie, Bernard Gilles, le premier magistrat, donne son point de vue sur une affaire qui commence à devenir ennuyeuse. « Mon sentiment est qu’il y a des personnes qui sont excédées par ce grand nombre de chats. Madame Baury en a beaucoup, et ça doit gêner le voisinage. Personnellement, je pense qu’il devrait y avoir une limitation du nombre de ces animaux. Ceci étant, cela ne justifie pas l’empoisonnement des chats. Mais est-ce qu’ils ont été empoisonnés ? Je ne sais pas. Mais si le nombre d’animaux est excessif, c’est excessif aussi de les tuer ».
Pour les gendarmes de Chatillon-sur-Chalaronne, qui ont reçu la nouvelle plainte de Muriel Baury, « une enquête de voisinage est en cours, pour voir de quoi il retourne ».
D’autant qu’un nouveau plaignant s’est manifesté depuis peu. « Il y a deux épicentres au phénomène de disparition des chats » expliquent les militaires. « Parallèlement à la plainte de Madame Baury, nous instruisons l’autre plainte. Mais comme nous sommes un peu justes au niveau des effectifs, ça prend un peu plus de temps ».

En attendant, les matous de Chaneins ont intérêt à ne pas trop traîner.

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